Je voudrais entonner
un chant de joie,
célébrer la louange
de mon Dieu.


Je voudrais éveiller
une action de grâce,
jouer harpe et cithare
pour le nom de mon Dieu.


Je voudrais allumer
une grande allégresse
faire entrer les peuples
au festin de la maison
de mon Dieu.

Ô maison de mon Dieu,
construite sur la paix
de l’éternité,
de tes murs rayonne
la compassion,
de ton ombre jaillit
une voix qui fait vivre.
Ton silence tourne notre mort
vers le visage de la vie.

Je voudrais
dans les chemins perdus
marcher les pas douloureux
qui frôlent sans le trouver
le seuil de la maison
de mon Dieu.

Je voudrais
dans l’abîme de l’amour
pleurer les larmes de mes frères
pour que s’ouvrent devant eux
les portes de la maison
de mon Dieu.

Je voudrais
dans le silence de sa maison
cueillir les cris
de notre terre,
poser le fardeau du monde
sur l’autel de mon Dieu.

Ô maison de mon Dieu,
bâtie sur la miséricorde,
en toi les crimes sont vaincus :
les regards traqués
rencontrent celui qui pardonne.
Tes remparts s’élèvent
en action de grâces.