Commun des moniales et des contemplatives Hymne •Vigiles •Laudes •Vêpres
Celui que j’aime
Celui que j’aime s’est approché, Quand s’éveillait mon âme; Le soleil au loin Franchissait les collines, Quelques pas près du treillage M’invitaient à le suivre. Que tu es belle, ma bien-aimée, Quand resplendit l’aurore ! Ton jardin est clos Mais les lis y embaument : Le vent porte en son sillage Les parfums les plus rares. Avant que j’ouvre, il s’est enfui, Il a blessé mon âme ; Dans les rues, la nuit, J’ai cherché son visage : Dans les champs et dans la ville Ne fuyait que la brise. Que tu es belle, ma bien-aimée, Que ton amour m’attache ! J’ai guetté ton pas Dans l’enclos de ma vigne : Les colombes y viennent boire Quand les ombres s’inclinent. Vers la lumière je suis montée, Et j’ai brûlé mon âme; Quand le soir survint, J’étais loin de l’atteindre : Les chansons de mes compagnes Sont l’écho de ma plainte. Vers la lumière, ma bien-aimée, Tu guideras leur course ; Je viendrai vers toi Au jardin de la myrrhe, Désormais tu seras source, Je serai ton eau vive. CFC (f. David) 1997
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