A l'aurore de l'univers

 

         A l’aurore de l’univers

A l’aurore de l’univers,
Le regard neuf du premier homme
Se posa sur la beauté
Des créatures.`
Un enfant a découvert
Le nom secret qu’elles te donnent,
Toi, le Seigneur, le Bien-aimé.


À l’aurore du grain germé
Après trois jours passés en terre,
Tu appelles par son nom
Marie qui pleure.
Cet appel a résonné
Jusqu’à Thérèse en voix légère :
« Viens avec moi dans l’abandon. »


À l’aurore au bord de la mer,
Tu préparais à tes disciples
Un repas, mais l’heure vient
Où tu les quittes.
Le rivage est un désert
Où tu ne laisses à l’âme avide
D’autre aliment qu’un pauvre pain.


À l’aurore de l’univers
Transfiguré par la rencontre,
Tu embrasses tout vivant
Dans ton offrande,
Et Thérèse a découvert
Entre tes mains les plaies profondes
Que tu lui donnes maintenant.



CFC ( fr. Jean-Fabrice)
2005