Jeté sur les chemins
Jeté sur les chemins
Jeté sur les chemins,
Errant de place en place,
Dans une quête sans fin,
Vagabond, quelle ombre te pourchasse ?
Tu fuis à perdre haleine,
Est-ce toujours loin de toi-même ?
Meurtri, les pieds en sang,
Tu vas, dans tes guenilles ;
Rebut du monde et mendiant,
Tu choisis la croix et sa folie.
Si peu que l'on te donne,
Tu l'offres à ceux qui t'environnent.
Au fond du désespoir
Renaît une confiance :
Tu sais puiser au plus noir
Du tourment l'amour le plus intense.
En pauvre, tu chemines,
Et ta misère s'illumine.
Heureux, tu n'as plus rien,
Dieu seul remplit ton âme ;
Et son désir, pèlerin,
Jour et nuit, te brûle de sa flamme.
Ta vie n'est que prière,
Car tu fuyais vers la lumière.
CFC (f. Pierre-Yves)
PQT 1986